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Le bestiaire de la pie est un conte musical pour voix d'enfants et orchestre. C'est aussi l'équivalent sonore d'une bande dessinée. Les premières paroles donnent le ton : "Sur un arbre bleu aux feuilles roses."
La pie, symbole sonore des nuisances que nous subissons dans vos villes, sert de lien et d'unité aux différentes mélodies qui évoquent, chacune, un animal ou un insecte.
Dans le final, tous s'unissent pour la chasser de leur territoire.
Les choeurs, à une ou plusieurs voix, se succèdent sans interruption.
Durée : 22 minutes environ.

La musique d'Henri Loche

Que ce soit dans ses partitions pour orchestre, piano, musique de chambre, ou dans ses ouvrages lyriques,
Henri Loche écrit une musique simple, qui chante, avec des harmonies raffinées teintées d'un peu de nostalgie et d'une pointe d'humour.
Indépendante de toute chapelle, son oeuvre se situe dans la tradition de la musique française du XX° siècle.

Programme
Henri Loche : La limpidité et la richesse de la musique d'Henri Loche m'avaient ébloui dans d'autres oeuvres vocales ou instrumentales entendues, parmi plus de 100 déjà composées. Il m'a dédié cette superbe pièce dont l'écriture vocale parfaitement adaptée à la tessiture de l'enfant habitué au chant choral, est toujours en parfaite harmonie avec un accompagnement orchestral très soigné et respectueux des voix, traitées à l'unisson ou en polyphonie.
Onnick ADOURIAN
Né en 1929, Henri Loche a été l'élève de Robert Planel et d'Henri Challan. Il décroche le prix d'harmonie du CNSM de Paris en 1954. Il dirige le conservatoire du 19° arrondissement de Paris de 1973 à 1994 et obtient le prix de composition chorale d'Ile de France en 1992 pour sa cantate " La Nuit des Songes". Le Bestiaire de la Pie, dédié à Onnick Adourian, est la 98° oeuvre, parmi plus de 130 déjà composées.

Article
C'était une première...
L'Haÿ-les-Roses et la maison des associations ont co-produit une création originale de Henri Loche interprétée par un orchestre professionnel et la chorale des Troup'Adour. La salle était comble ce dimanche 28 Mars et le trac avait envahi les coulisses parmi les jeunes chanteurs. Mais en quelques notes ne restait dans les voix du choeur d'enfants que l'émotion de l'oeuvre, accompagnée du talent de l'orchestre, la musique sait rendre une atmosphère magique. Le bestiaire de la Pie part maintenant en tournée puisque le spectacle est programmé dans plusieurs salles de la région. 


Ville de Paris
XVIII° Arrt
CONSERVATOIRE MUNICIPAL GUSTAVE CHARPENTIER
GUY PERNOO, Directeur
Le 7/02/85
à Henri Loche
Cher Ami,
Je suis absolument ravi et très heureux de l'idée d'Alina Piechowska-Pascal de vous mettre au programme.
Vivement le 26/02 pour le plaisir de vous entendre en votre présence.
Amitiés
Guy PERNOO

Concert de 18 heures
Flûte et piano pour chanter les charmes discrets de la musique française du XX° siècle

Un duo flûte et piano consacré à la musique française du XX° siècle : tel était le menu proposé pour ce nouveau "concert de 18 heures".
Anne Giquet, que nous connaissions déjà, est une flûtiste élégante, primesautière, volubile. J'ai apprécié sa technique respiratoire, son phrasé harmonieux, sa virtuosité maîtrisée. Quant à Iréna Szymczak-Krainik, une pianiste pleine de retenue, elle étonna par la précision de son "toucher", à la fois subtil et puissant et son sens de la mesure.
Ensemble, ces deux musiciennes nous ont fait découvrir, avec ravissement, les charmes secrets d'un répertoire encore peu connu.
La "Sonate" de Poulenc est d'une brillance qui tue un peu l'émotion et même la très belle mélodie initiale manque de frémissement. Toutefois, cette oeuvre d'une grande lisibilité, comme toute la musique des Poulenc, atteste le génie de ce créateur qui se laissa aller parfois à une certaine facilité. Iréna et Anne en restituaient pleinement le souffle, la clarté et l'humour.
Tout comme elles distillaient avec talent la pudeur des "joueurs de flûte" de Roussel, une musique caractéristique de cet "inclassable", tout en même temps logique et sensuelle, raffinée et mobile. Elles ciselaient, avec tendresse et bonhomie, la spirituelle et lumineuse "Fantaisie opus 79" de G. Fauré. Dans le célèbre "Syrinx" de Debussy, Anne Giquet confirmait ses talents de concertiste, transcendant avec bonheur le mystère et l'onirisme de cette page "impressionniste". Du beau travail !
Bien que datant de 1980, la "Sonate" de Henri Loche s'inscrit bien, par ses qualités d'écriture, dans la tradition de la musique française de la première moitié de ce siècle. Anne et Irena, de nouveau réunies, en donnaient une version limpide et équilibrée.
"Le Merle noir" de Messiaen est assez caractéristique de la manière de ce maître qui passe volontiers de l'exubérance la plus virtuose à une simplicité quasi ascétique. Nos deux interprètes, là encore, étaient brillantes, alertes, enjouées, tout comme dans l'aimable et séduisant "Concertino opus 107" de Cécile Chaminade, qui concluait ce concert.
Une très agréable fin d'après-midi, en compagnie de deux artistes inspirées...

Talents nouveaux et confirmés....


"Les Ateliers musicaux de Chartes" donnaient, dimanche dernier au musée, leur premier concert de la saison en présence de Mme Radix, adjointe.
Cela nous a permis de retrouver des musiciens connus et appréciés mais aussi d'en découvrir d'autres au talent incontestable. Sans être vraiment un "néophyte", le clarinettiste Philippe Laforêt a confirmé tous les espoirs qu'on pouvait mettre en lui. Son jeu est délicat, nuancé, vigoureux lorsque c'est nécessaire. Il sait s'imposer sans nuire à ses partenaires.
Sylvie Baux (clarinette), Jean-Michel Alhalta (basson) et Ziako Bokobza (piano) ont interprété le premier mouvement du trio des Glinka avec une maîtrise qui n'est déjà plus celle d''élèves "doués". D'ici quelques temps, nous aurons sûrement l'occasion de les entendre plus longuement.
Le programme échappait avec bonheur à la tradition.
"Les trois pièces brèves" de Henri Loche (en création) ont révélé un compositeur que l'on pourrait situer sans doute dans la tradition "française" de Darius Milhaud et Francis Poulenc.
L'octuor opus 103 de Beethoven, le "trio d'anches" de Jean-Jacques Wiener entouraient les très classiques "pièces brèves" de Jacques Ibert et "Chanson et danses" de Vincent d'Indy.
L'ensemble nous a valu quelques moments excellents...

Patrice Fontanarosa
26, Rue Gardenat-Lapostol
92150 Suresnes
24/11/88
Cher Monsieur,
A ma grande honte, je ne vous ai jamais écrit pour vous dire que j'avais été très touché par votre envoi d'une "Elégie pour un poète". Je l'ai lue et il me semble qu'elle doit sonner superbement. Le sentiment en est d'une belle et douce qualité et je serai enchanté de pouvoir la programmer un jour.
J'aurais aimé le faire dans le cadre des séries de l'orchestre des Pays de Savoie, mais mon contrat de directeur s'achève en juillet 89 et je n'ai plus le loisir de programmer au delà de cette date.
Mais, si vous permettez, je ne désespère pas de la jouer et j'aurai grand plaisir à conserver les deux partitions (l'élégie et la sonate pour violon et piano) que vous m'avez si gentiment confiées.
J'espère vous revoir un jour prochain, et en attendant ce moment je vous prie de croire cher Monsieur en l'expression de mes meilleurs sentiments.

Patrice FONTANAROSA